Le coma des mortels - Maxime Chattam





Avis :


4e de couverture:

Qui est Pierre ? Et d’ailleurs, se nomme-t-il vraiment Pierre ?
Un rêveur ? Un affabulateur ? Un assassin ?
Une chose est certaine, on meurt beaucoup autour de lui.
Et rarement de mort naturelle.

Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d’une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse.
Un roman noir virtuose dont l’univers singulier n’est pas sans évoquer celui d’un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.



Auteur:

Voir chronique Le léviatemps 


Ce livre m'a laissé un goût amer...

J'adore le style de Chattam en temps habituel. Or ce récit adopte un ton tout à fait nouveau pour lui.

Pierre nous raconte son histoire à la première personne et je dois avouer que son ton blasé et souvent vulgaire, m'a beaucoup dérangée. Si je ne suis pas prude, les références sexuelles permanentes m'ont largement lassée.

Le récit est (volontairement) décousu. On ne sait jamais le fond des choses, on n'a que les impressions du narrateur. Tout passe par son ressentit et non par les faits.

Je me suis forcée à aller jusqu'au bout en espérant une fin explosive ou du moins un twist qui me laisserait sans voix.
Mais, au final, on apprend que peu de choses sur le pourquoi du comment. Et même lors du dénouement, je me suis sentie escroquée. Comme si l'effort que j'avais fait en lisant ce livre en entier n'avait pas été récompensé par une fin digne de ce nom.

Maxime Chattam s'est essayé au roman noir. Eh bien pour ma part, je le préfère largement dans son style habituel, le thriller.



Extraits :

" Non, je pense sincèrement qu'il ne peut y avoir qui que ce soit derrière tout ça, un pareil niveau d'incompétences ferait rendre leurs cartes de croyants à tous les adhérents religieux de l'histoire s'ils prenaient conscience de la nullité créatrice du bonhomme derrière l'Ecran Primal. Le Grand Scénariste a peut-être réussi un coup au tout début, mais depuis, les suites sont toutes plus ratées les unes que les autres et j'en viens à privilégier l'hypothèse athéiste plutôt que de croire en l'existence d'un destin mal rédigé, parce que le mec aurait donné tout ce qu'il avait au départ pour finalement perdre toute inspiration depuis."
"Le contact visuel devient électrique. Des signaux passent entre nous, tout un roman condensé en dix secondes dans ces pupilles qui se déshabillent. Des tonnes de mots, de souhaits, de promesses, d'ententes qui s'échangent. Elle me dit oui. À tout.Enfin je crois.
Donc je m'incline pour lui présenter ma bouche.Elle s'en amuse. Rien n'est gagné.Soudain, je me prends à espérer, le front humide, que le roman n'est pas juste une nouvelle. J'ai lu tout Guillaume Musso dans son regard, et brusquement je crains la méprise : si c'était Stephen King ?Approche moi et je t'égorge à la petite cuillère !La nouvelle se réduit à une strophe.Un poème, peut-être ?Non, à peine deux lignes, vaguement en rimes."

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